"Non chérie je ne mettrai pas du sel sur le steack , à partir d'aujourd'hui je mets du poivre !"

Eric Besson

vendredi 12 octobre 2007

La gauche

Lorsque j'étais plus jeune (vers 10,12 ans), je me pensais "de Gauche" sans trop savoir pourquoi ?
La Droite ça devait bien exister, c'était ces grands messieurs avec des chapeaux qu'on voyait le dimanche après midi à la télé. Depuis j'ai pas mal réfléchi à cette question, et plus précisément à celle de savoir ce que peut bien vouloir dire qu'être de gauche en 2007 ?



Une courte Histoire de la gauche

Forcément le communisme a pris du plomb dans l'aile avec la chute du mur de Berlin et la fin de l’URSS. On a vu les massacres perpétrés au nom de cet idéal par Staline, Mao ... Dés lors la position des partis communistes d'Europe de l'ouest était difficilement tenable, ils ont renoncés à la révolution et se sont rangés dans le camp des partis de gouvernement. (Comme c'est le cas du PCF en France).

Les partis socialistes européens ont quand à eux adoptés une démarche opposée aux partis communistes, elle était fondée sur le réformisme et le respect du cadre démocratique (rejetant donc toute idée de révolution).
Il y a eu après la seconde guerre mondiale ce que l'on peut appeler un "compromis social démocrate», on acceptait le capitalisme mais on le maîtrisait en mettant en place des industries nationales, des services publics de qualité, une sécurité sociale...
Dans les années 70 une crise économique et financière se fit sentir en occident. (On se souvient de nos cours d’Histoire Géographie et des fameux chocs pétroliers) On voit alors le retour des idées libérales (je veux ici parler du libéralisme économique). Ces idées en partie incarnés par Milton Friedman et ses acolytes de l'école de Chicago sont traduites sur le plan politique par Ronald Reagan aux Etats Unis et Margaret Thatcher au Royaume Uni dans les années 80 .Ces politiques ont en commun d'opérer une déréglementation de l’économie par le désengagement de l'Etat laissant le marché s’autoréguler et apporter le bien être général... On ne compte plus alors les privatisations et les coupes sèches opérés dans l'aide sociale. (Ces coupes étant justifiées par le fait que le chômage et l'inactivité sont vues par les libéraux comme une paresse volontaire.)
La gauche européenne était déboussolée, sa réponse (il s'agit également d'une réponse à la mondialisation de l’économie) la plus courante a été (et est) ce qu'on peut appeler le Blairisme ou la troisième voie théorisé par Anthony Giddens .Le but des politiques menées par ceux qu'on qualifie en France de socio-libéraux est de trouver un système gagnant-gagnant qui satisfasse le monde de l'entreprise comme celui des salariés. C'est une idée très ancienne, qui n'est pas sans rappeler la doctrine des démocrates chrétiens qui se refusaient (et se refusent encore) au capitalisme sauvage comme au communisme. Je pense qu'on en est là encore aujourd'hui , sauf qu'en France cette position n'est pas assumée par le Ps qui se cache en faux semblants dans l'opposition mais mène ce type de politique une fois au pouvoir (comme le fit Jospin de 1997 à 2002) .






Pourquoi suis-je de gauche en 2007 disais-je avant que cet historien relou ne me coupe la parole ?

Le premier argument qui me vienne à l'idée est une réaction épidermique au Sarkozysme. Un Président omniprésent médiatiquement au point qu'on en vienne à l'idée de décompter son temps de parole. Des médias sous contrôle d'amis de ce dernier qui servent effrontément la soupe à la majorité (Bolloré, Lagardére, Bouygues et leurs Direct soir, Europe 1 et autres TF1 ...), Une opposition mise en lambeaux par des débauchages et qui fait tellement pitié qu'on a l’impression que BHL et Villepin s’oppose davantage qu’elle ne le fait. Bref un sentiment d'aigreur face une façon de faire de la politique qui allie démesure et mauvais goût.

Un second argument est d'ordre idéologique, j'ai le sentiment que les politiques menés ne sont pas les bonnes : les mesures fiscales renforcent les inégalités, la loi sur l'immigration contient de nombreuses mesures tout bonnement scandaleuses (quotas, tests adn ...), on supprime les fonctionnaires comme s'il s'agissait d'un but en soi. Concrètement et c'est ce qui ressort de tout ça, on ne sait pas dans quelle direction on va ? Quelle est l'ambition du Président ?


J'ai l'impression qu'une gauche intelligente et sure d'elle et qui se doterait d'un programme clair , qui réfléchirait au Blairisme(qui a eu comme vilain défaut d'aggraver les inégalités au Royaume Uni et pire de ne pas même s'en préoccuper), et en prendrait le meilleur , adopterait l'audace de Zapatero qui a légalisé le mariage homosexuel dans un pays profondément catholique , s'adapterait à la mondialisation sans foncer tête baissée dans l'ultra-libéralisme ambiant ; gérerait bien mieux la France que la majorité actuelle . On me répondra qu'elle n'existe pas encore, en effet elle reste à inventer.

La Gauche actuelle est aux abois mais elle doit se bouger le cul ! Prés de 17 millions de français ont votés pour Ségolène Royal le 6 mai dernier, beaucoup par antisarkozysme mais aussi et surtout parce qu'ils attendaient une autre politique que celle menée actuellement.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Oh, c'est bien pensé.