Jean Pierre Elkabachar l’a affirmé clairement hier soir, l’humour est mort. Si si l’humour est bel et bien mort et je peux moi-même vous l’affirmer pour m’être rendu à son enterrement ce matin.
Une émouvante épitaphe fut lu par un drôle de bougre, pas très catholique qui répondait au doux nom d’Olegario Benkerensa : « Humour des villes, humour des champs, tu nous manqueras. Toi qui sévissait à la télévision comme dans les bars miteux, à la radio comme sur des blogs sinistres. Toi qui te pavane dans les livres de Bernard henry Lavy et nargue les gens tristes ; tu n'es plus là. ».
Après ce discours délicat, vint le discours du Ministre de l’immigration et de la jovialité nationale dont le visage plein de bonté inspirait confiance à ceux qui l’entouraient. « Oui c’est une tragédie que nous devront tous surmonter. Pourtant nous avons fait du bon boulot, plus de 25 000 mauvaises blagues ont été reconduites à la frontière. ».
Un autre protagoniste décida lui aussi de s’adresser à la foule des mauvais jours, il répondait au doux nom de Jean Michel AG. « Chers camarades, je veux ici parler au nom de l’humanité toute entière mais aussi au nom du comité exécutif pour la libération et l’émancipation des clowns et ventriloques ambulants, nous ne pouvons accepter la mort de l’humour qui représentait la plus value indûment récoltée par les bourgeois bariolés d’un nez rouge, nous réclamons donc la résurrection de l’humour dans les 24 heures, si notre revendication n’est pas retenue comme une priorité par ce gouvernement décidément anti-jovial , nous manifesterons en silence ,puisqu’il n’y a que ça pour se faire entendre !».
Je commençais sérieusement à me demander où j’étais, lorsque Jean Paul Olavie prit la parole : « L’humour est apparu sur les berges de la Lozère en 1802, peu après que l’empereur ait rétabli l’esclavage, cette mesure provoqua une telle hilarité chez ses contemporains, qu’aujourd’hui encore elle nous fait bien marrer, l’humour était né et il n’en finirait plus de procréer jusqu’à son décès que nous célébrons en cette matinée.».
C’était donc cela, l’humour était mort mais j’ignorais que l’humour était un être vivant capable de se reproduire, je l’imaginais grabataire, planqué un peu partout mais incertain et ne sachant trop quoi dire. Il avait finalement eu une bonne vie avant de nous quitter précipitamment.
Le réveil sonnait, tout cela n’était-il donc qu’un rêve ? J’allumais le récepteur radio tout fébrile, comme dans ces moments où l’on craint qu’un cauchemar corresponde à la réalité : « RMC, 9h25, Laurent cher auditeur, vous nous confirmez que le prix des croquettes pour chats a augmenté depuis la semaine dernière ? C’est un scandale ! », l’humour était bien vivant.
"Non chérie je ne mettrai pas du sel sur le steack , à partir d'aujourd'hui je mets du poivre !"
Eric Besson
Eric Besson
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